Cannabis : regarder la réalité en face, sans banaliser ni mentir

La question du cannabis divise, choque parfois, passionne souvent. Trop souvent, le débat se résume à deux caricatures :

d’un côté, la banalisation naïve ; de l’autre, le tout-répressif qui ferme les yeux sur ses propres échecs.

À Nouvelle Génération, nous refusons ces postures idéologiques. Nous pensons qu’un sujet aussi grave mérite lucidité, responsabilité et courage politique.

Le cannabis reste une drogue, avec de vrais dangers. Avant toute chose, rappelons une vérité essentielle : le cannabis est une drogue.

Ses effets sont aujourd’hui clairement identifiés :

• altération de la mémoire et de la concentration,

• impact négatif sur la réussite scolaire et professionnelle,

• risques accrus pour la santé mentale chez les personnes vulnérables,

• danger spécifique pour les adolescents, dont le cerveau est en développement,

• risques accrus d’accidents, notamment sur la route ou au travail.

Parler d’évolution de la loi ne signifie en aucun cas nier ces dangers. Les minimiser serait irresponsable, en particulier vis-à-vis de notre jeunesse.

Pourquoi tant de pays ont changé d’approche ?

Malgré ces risques, de nombreux pays dans le monde ont dépénalisé ou légalisé le cannabis : Portugal, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Suisse, Italie, République tchèque, Allemagne, Malte, Luxembourg, Canada, Uruguay, Mexique, Colombie, Argentine, Jamaïque, Afrique du Sud, Israël, et bien d’autres.

Ce choix n’a pas été fait par idéologie, mais par constat d’échec.

1. Le tout-répressif n’a pas fait disparaître la consommation

Des décennies de pénalisation n’ont pas empêché :

• une consommation stable ou élevée,

• l’apparition de produits plus concentrés,

• l’enrichissement massif de réseaux criminels.

2. Les tribunaux et les forces de l’ordre saturés

Dans de nombreux pays, des milliers de procédures concernaient de simples usagers, au détriment :

• de la lutte contre les trafiquants,

• de la sécurité du quotidien,

• de la réponse aux violences réelles.

3. Reprendre le contrôle face au marché noir

L’un des objectifs centraux a été de couper l’herbe sous le pied des mafias, en retirant aux trafics une partie de leur marché, ou en permettant à l’État de mieux contrôler.

4. Traiter l’usage comme une question de santé publique

Plusieurs pays ont choisi de considérer l’usager non comme un délinquant automatique, mais comme un citoyen :

• à informer,

• à responsabiliser,

• à orienter vers la prévention ou les soins si nécessaire.

Dépénaliser n’est pas encourager

Un point fondamental est trop souvent oublié :

dépénaliser n’est pas promouvoir.

Dans les pays concernés, la dépénalisation s’accompagne généralement :

• d’interdictions strictes pour les mineurs,

• de seuils clairs de détention,

• de sanctions sévères pour la conduite sous stupéfiants,

• d’un encadrement strict des lieux et des usages,

• d’une prévention renforcée.

L’État ne renonce pas à son autorité : il change d’outil.

Le parallèle avec l’alcool : utile, mais à manier avec sérieux

La comparaison entre cannabis et alcool revient souvent. Elle est pertinente si elle est honnête.

Les similitudes

• Ce sont deux substances psychoactives.

• Elles peuvent entraîner dépendance, accidents, comportements à risque.

• Leur usage pose des enjeux majeurs de sécurité routière et professionnelle.

• Leur régulation vise avant tout la réduction des dommages, pas l’illusion du “zéro consommation”.

Mais aussi des différences

• L’alcool est légal depuis longtemps, malgré un coût sanitaire immense.

• Sa légalisation n’a jamais signifié absence de règles.

• Sa consommation est strictement encadrée : âge minimum, interdiction au volant, sanctions pénales lourdes, contrôles, prévention.

Si certains prennent l’alcool comme modèle, alors il faut aussi en accepter les contraintes, pas seulement la liberté apparente.

Ce que cela implique réellement

Comparer cannabis et alcool impose une cohérence politique :

• protection absolue des mineurs,

• tolérance zéro sur la route et au travail,

• contrôles réels et sanctions effectives,

• prévention massive et continue,

• responsabilité individuelle pleinement assumée.

Sans ces garde-fous, toute réforme serait dangereuse.

La position de Nouvelle Génération

À Nouvelle Génération, notre ligne est claire :

  • Non à la banalisation de la drogue

  • Non au laxisme

  • Non aux discours déconnectés de la réalité

  • Mais aussi : Non à l’hypocrisie collective

  • Non à des politiques inefficaces qui enrichissent les trafiquants

  • Non à la stigmatisation sans solution

Nous pensons que la France doit pouvoir examiner objectivement ce qui se fait ailleurs, sans copier aveuglément :

• ce qui fonctionne,

• ce qui ne fonctionne pas,

• et surtout ce qui protège réellement la société.

Pour un débat adulte et responsable

Le cannabis n’est ni un tabou, ni un produit anodin.

C’est un enjeu de santé publique, de sécurité et de responsabilité collective.

À Nouvelle Génération, nous croyons qu’une société forte :

• protège sans mentir,

• prévient sans moraliser,

• sanctionne quand il le faut,

• et agit avec lucidité, humanisme et fermeté.

Parce que l’avenir de nos enfants, la sécurité de nos villes et la crédibilité de l’action publique valent mieux que les slogans.

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